Poulet aux prunes
Auteur : Marjane Satrapi
"Avec cette nouvelle Ciboulette, Marjane Satrapi comblera les lecteurs de Persepolis tout en en surprenant plus d'un.
En effet, si l'Iran et la famille de l'auteur sont de nouveau les principaux sujets de Poulet aux prunes, l'auteur explore ici de nouvelles voies de narration qui en font probablement son meilleur livre. Ou comment entrer dans le for intérieur de Nasser Ali Khan, qui a décidé de se laisser mourir car sa femme lui a cassé son Tar, son instrument de musique inégalable…"
J'avais été complètement conquise par le film Persepolis, réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Parronnaud, adapté de la BD de Marjane Satrapi. J'avais tout aimé : son humour, l'histoire, l'engagement, l'émotion, ... Pourtant je n'ai toujours pas lu Persepolis... Shame on me ! Je crois que j'ai peur d'être déçue, de ne pas retrouver ce qui m'a plu dans le film.
J'avais tout de même envie de connaître davantage l'univers de cet auteur, j'ai donc choisi de découvrir Poulet aux prunes. C'est une histoire assez touchante. On y parle de la vie, de l'amour mais aussi de la mort et des peines. Au début, on pense que cet homme ne veut plus vivre car il ne peut plus jouer, mais on se rend vite compte que c'est pour une toute autre raison... C'est difficile de ne pas en dire trop, j'ai peur de vous gacher la lecture.
J'ai retrouvé de nombreux éléments qui m'avaient plu dans Persepolis. J'aime beaucoup le graphisme, tout en noir et blanc, très simple. La manière dont l'auteur parle de la tristesse et du désespoir de son oncle montre qu'il a des remords, qu'il en veut à tous ses proches et on comprendrait presque pourquoi il veut mourir. Ça rend cette histoire très (trop ?) sombre. Il a un regard très dur sur sa vie. On retrouve aussi une certaine ironie, voire de l'humour. Et en toile de fond à cette histoire, le contexte politique de l'Iran est bien présent. C'est toujours agréable d'en apprendre un peu plus sur l'Histoire de ce pays.
L'adaptation cinématographique ne va pas tarder à sortir sur nos écrans : le 26 octobre 2011...
Je conseille ce conte poétique mais je préfère vous prévenir, il n'est pas à lire quand la bonne humeur et la joie de vivre prennent leurs vacances !
Roaarrr Challenge
Fauve d'Or 2005
Prix du Meilleur Album